La traite des êtres humains est un phénomène mondial qui touche tous les pays du monde, y compris la Belgique. La traite des êtres humains est une violation fondamentale des droits de l’homme et une forme moderne d’esclavage dans laquelle une personne exploite une autre personne pour son propre profit. Il s’agit d’un crime dans lequel la liberté et la dignité d’une personne sont compromises et qui s’accompagne généralement de violences physiques et/ou psychologiques.
L’article 433 quinquies et suivants du Code pénal définit la traite des êtres humains comme étant le fait de recruter, de transporter, de transférer, d’héberger, d’accueillir une personne, de prendre ou de transférer le contrôle exercé sur elle:
L’exploitation sexuelle et l’exploitation économique sont les formes d’exploitation les plus courantes en Belgique.
La traite des êtres humains se différencie du trafic des êtres humains. Celui-ci se définit par le fait de faire passer illégalement une frontière à des individus à des fins lucratives. Le trafic d’êtres humains est défini par l’article 77bis de la loi sur les étrangers comme : étant le fait de contribuer, de quelque manière que ce soit, soit directement, soit par un intermédiaire, à permettre l’entrée, le transit ou le séjour d’une personne non ressortissante d’un Etat membre de l’Union européenne sur ou par le territoire d’un tel Etat, ou d’un Etat partie à une convention internationale relative au franchissement des frontières extérieures et liant la Belgique, en violation de la législation de cet Etat, en vue d’obtenir, directement ou indirectement, un avantage patrimonial.
Tant la traite des êtres humains que le trafic de migrants sont punissables en Belgique.
« Les proxénètes d’adolescents sont des exploitants d’êtres humains qui contrôlent délibérément des jeunes en les rendant affectivement et matériellement dépendants d’eux, afin d’ensuite – souvent par la tromperie, la coercition, la violence physique et psychologique et/ou en abusant de leur vulnérabilité – les exploiter sexuellement. »
La victime n’a pas besoin d’en être consciente ou de le reconnaître.
Saviez-vous que :
Le terme “proxénète d’adolescents” est aussi parfois confondu ou utilisé de manière interchangeable avec le terme “loverboy”.
/! Loverboy :
Dans la culture populaire, les proxénètes d’adolescents sont souvent mieux connus sous le nom de « loverboys ». Child Focus prend depuis plusieurs années déjà explicitement ses distances par rapport à ce terme empreint d’un certain euphémisme, qui tend vers une image trop romanesque et surtout réductrice d’une problématique complexe, aux multiples facettes, mais qui, au fond, repose sur la manipulation, l’isolement et l’exploitation sexuelle d’adolescents.
Nous ne perdons toutefois pas de vue la méthode du « loverboy », qui n’est qu’une des stratégies visant à isoler les jeunes filles et à les attirer dans une sphère d’exploitation sexuelle ou toute autre forme spécifique de criminalité. En effet, il existe également d’autres modes opératoires beaucoup moins « romantiques » pour attirer les victimes.